Lundi 9 août 2021, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) mandaté par les Nations Unies, a publié son rapport dans lequel il décrit l’état de la situation climatique et environnementale de la planète. Les conclusions de ce rapport sont, pour le moins, accablantes. En effet, au rythme où vont les choses, le réchauffement climatique ne fera que s’accentuer dans les prochaines années et les cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixées par l’Accord de Paris ne seront que peu ou pas réalisables. Dans ce blogue, ATOUT Recrutement vous présente les conclusions et les constats émis dans ce rapport, de même que l’impact que cela aura sur l’emploi et le marché du travail dans le monde.
Un constat sans appel
Sorti le 9 août dernier, le rapport du GIEC présente des conclusions préoccupantes vis-à-vis de la lutte contre le réchauffement climatique. En effet, les niveaux de températures à l’échelle planétaire ne cessent d’augmenter et pourraient même dépasser les prévisions d’ici la fin du siècle. De ce fait, le rapport en conclut que, dans le cas où l’humanité ne parvient pas à réduire ses émissions de gaz à effet de serre et les émissions de dioxyde de carbone, l’augmentation des températures dépassera les 2°C à la fin du 21ème siècle.
Cela se traduira alors par des effets très négatifs d’un point de vue environnemental, qui d’ailleurs, se font ressentir dès maintenant. Les vagues de chaleur accablante, les incendies dévastateurs auxquels on a pu assister cet été (Grèce, États-Unis, Algérie, Canada, Russie, Turquie), les pluies diluviennes, les ouragans ou encore les tornades, sont autant de phénomènes naturels extrêmes qui risquent de se multiplier et de s’intensifier dans les années et les décennies à venir. Par ailleurs, la fonte des glaces et pergélisol arctique et antarctique risque d’augmenter le niveau des mers et des océans, qui menacent de submerger certaines villes côtières dans le monde.
Ainsi, plus la terre se réchauffe, plus les phénomènes climatiques extrêmes augmentent en nombre et en intensité. C’est également le constat fait par le gouvernement canadien, dont les conclusions du rapport ont une résonance particulière, le Canada figurant parmi les plus gros émetteurs de dioxyde de carbone par habitant dans le monde.
Selon le ministre de l’Environnement Jonathan Wilkinson, le pays « se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète ». Il estime toutefois que les mesures agressives prises par le gouvernement fédéral pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 à 45 % d’ici 2030 sont atteignables et auront un impact positif dans la lutte contre le réchauffement planétaire.
Une opportunité pour les emplois verts
Les conclusions de ce rapport ainsi que les recommandations de l’ensemble de la classe scientifique appellent à une transition rapide de l’économie mondiale guidée actuellement par les énergies fossiles, vers une économie verte et décarbonée. Cela impose aux pays d’établir de nouvelles politiques économiques, qui devront alors s’arrimer avec les politiques environnementales et cela ouvre surtout la voie au développement des emplois dans tous les secteurs d’activités du domaine de l’environnement.
En effet, le récent rapport de « The New Climate Economy », estime qu’une « action climatique ambitieuse pourrait créer 65 millions d’emplois à faible émission de CO2 d’ici 2030 ». Par ailleurs, « la réforme des subventions et la tarification des émissions de dioxyde de carbone pourraient à elles seules générer des recettes publiques annuelles estimées à 2,8 billions US$ par an en 2030, soit plus que le PIB de l’Inde aujourd’hui ».
Par ailleurs, le gouvernement fédéral a annoncé le 12 août 2021 « un investissement de 20 millions de dollars dans une initiative de 41,8 millions de dollars menée par Produits naturels Canada pour soutenir l’innovation actuelle et future dans le secteur, créer des emplois et aider à protéger l’environnement ».
Ces projections sont donc source d’espoir pour des millions de professionnels des secteurs de l’environnement. Le passage vers une économie verte et décarbonée ouvre alors de nombreuses possibilités dans le développement des énergies renouvelables qui viendront remplacer le pétrole et le charbon. Cela donc constitue une opportunité notamment pour les entreprises dans le secteur des panneaux photovoltaïques (ingénieurs, techniciens, ouvriers en usine), des éoliennes ou encore de la production de batteries électriques.
Enfin, de nombreuses initiatives existent également ici au Québec notamment le développement du transport vert et économique. C’est le cas par exemple de l’entreprise Lion Électrique, qui développe des bus électriques et qui emploie aujourd’hui plus de 650 personnes. Selon Patrick Gervais, PDG de Lion Électrique, « d’ici 2 ans, le développement à vitesse grand V de Lion Électrique entraînera la création de plus de 11 000 emplois directs et indirects uniquement au Québec ».
Si vous souhaitez connaître avec plus de détail les perspectives des besoins en main d’œuvre dans les secteurs des transports électriques et intelligents au Québec, nous vous invitons à consulter notre blogue Horizon 2050 et besoins de main-d’œuvre dans le secteur des transports électriques et intelligents au Québec; les compétences recherchées | Atout Recrutement.
Sources :
– Rapport NCE 2018.
– Le gouvernement du Canada investit pour aider plus de 500 entreprises innovatrices à mettre au point des produits naturels (lelezard.com)
– Réchauffement climatique : le monde qui nous attend si rien ne change, selon le Giec (futura-sciences.com)
– Le rapport du GIEC concerne directement le Canada, souligne le ministre Wilkinson | Environnement | Actualités | Le Soleil – Québec
– Rapport du GIEC : appelé à revoir sa stratégie, Ottawa promet d’en faire plus (msn.com)