Vous avez certainement vu passer ces derniers jours les nouvelles concernant le dernier rapport du GIEC. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la sonnette d’alarme a été tirée par le groupe d’experts, qui insiste plus que jamais sur la nécessité de poser des actions concrètes pour limiter notre impact sur l’environnement. La production et l’utilisation des énergies fossiles, qui sont soulignées dans le rapport comme étant un facteur exacerbant la crise climatique, peut être limitée au profit de sources d’énergie durables et plus respectueuses de la planète telles que l’hydrogène ou l’énergie électrique, efficaces pour le fonctionnement des véhicules. Cela nous amène alors à repenser nos habitudes de transport – ce secteur étant le principal utilisateur des énergies fossiles au Québec – et privilégier davantage la mobilité durable, en installant dans nos villes et villages des moyens de locomotion verts, porteurs de nouvelles opportunités d’emplois pour des milliers de travailleurs du domaine de l’environnement. Dans ce premier blogue du mois d’avril, nous apprendrons davantage sur le concept de mobilité durable et ses applications au quotidien, et nous verrons que cette nouvelle manière de penser le transport permettra de créer de nombreux postes d’emplois verts à l’avenir.
Qu’est-ce que la mobilité durable?
Existant depuis les temps anciens, la mobilité des personnes et des biens représente un des fondements de la vie humaine. La mobilité constitue ainsi la base des échanges commerciaux, culturels et sociaux entre les populations de différents pays. De nos jours, la mobilité – caractérisée par l’utilisation d’avions, de voitures et d’autres moyens de locomotion motorisés – utilise et consomme beaucoup d’énergie issue de sources non renouvelables (tel que le pétrole) et constitue désormais un enjeu écologique majeur.
L’aspect durable de la mobilité apparaît alors comme un élément indispensable à adopter, dans le but de répondre aux besoins environnementaux et écologiques. Selon le ministère des Transports du Québec, « pour être durable, la mobilité doit être efficace, sécuritaire, pérenne, équitable, intégrée au milieu et compatible avec la santé humaine et les écosystèmes. La mobilité durable limite la consommation d’espace et de ressources, donne et facilite l’accès, favorise le dynamisme économique, est socialement responsable et respecte l’intégrité de l’environnement. »
Comment se traduit-elle concrètement?
Au quotidien, la mobilité durable ne consiste pas uniquement à privilégier le plus possible les moyens de locomotion écoresponsables ainsi qu’optimiser ses trajets et ses déplacements afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre ; ce concept désigne surtout une redéfinition de l’espace et de l’aménagement des villes afin de rendre les centres urbains facilement accessibles et permettre aux personnes de subvenir à leurs besoins tout en minimisant l’utilisation des ressources et de l’énergie.
Cela consiste par exemple en l’utilisation de plus en plus accrue par les municipalités de bus et de véhicules de transport électriques et force est de constater que cela crée de nombreuses opportunités d’emplois et de développement de compétences pour des milliers de travailleurs dans le grand secteur de l’environnement.
Quels impacts sur les emplois verts?
La croissance du secteur des transports électriques, qui vient naturellement pallier l’essoufflement de l’utilisation des énergies fossiles, permettra à terme de créer des milliers de postes d’emplois verts, reconnus et adéquatement rémunérés. Les besoins de main-d’œuvre à combler seront principalement dans la production et le service après-vente des entreprises offrant des biens et services.
Globalement, les emplois en production comprennent, par exemple, les ingénieurs de fabrication et de contrôle de la qualité ainsi que les techniciens avec une formation en électricité, en électronique ou en mécanique qui assemblent les composantes non électriques des véhicules et des systèmes de recharge fabriqués au Québec.
En effet, par l’électrification progressive des parcs de véhicules, la main d’œuvre devra être dotée de compétences dans les domaines de l’électricité, de l’électronique ou de la mécanique. Concernant le service après-vente, de bonnes connaissances techniques seront exigées afin de fournir le soutien nécessaire à la clientèle et aux entreprises qui utiliseront les technologies produites. Citons, à titre d’exemple, des connaissances techniques adéquates des composantes, des véhicules ou des bornes de recharge.
Enfin, selon Propulsion Québec, en plus des métiers cités ci-dessus, plusieurs professions vont bénéficier d’une croissance de 50% à l’horizon 2030 notamment les ingénieurs de systèmes avancés d’assistance et d’aide à la conduite, les ingénieurs et concepteurs en logiciels ou encore les administrateurs et les analystes de bases de données.
N’oubliez pas de consulter régulièrement notre site internet pour être à l’affût des offres d’emplois les plus récentes dans le secteur de l’environnement.
Sources :
- Mission, vision, valeurs – Agence de mobilité durable (agencemobilitedurable.ca)
- Mobilité durable – Collectivités viables (collectivitesviables.org)
- Nouvelle étude sur l’horizon 2050 et les besoins en main-d’œuvre et formation du secteur des TEI au Québec (propulsionquebec.com)
- https://www.transports.gouv.qc.ca/fr/ministere/role_ministere/Pages/politique-mobilite-durable.aspx
- https://www.transports.gouv.qc.ca/fr/ministere/role_ministere/DocumentsPMD/politique-mobilite-durable.pdf