Conférence sur les changements climatiques COP26: réalités et promesses pour l’emploi

L’actualité environnementale des deux dernières semaines est sans aucun doute marquée par la tenue à Glasgow (Écosse) de la COP26, la Conférence organisée par les Nations Unies sur les changements climatiques qui prit fin vendredi dernier. En effet, entre les manifestations de la population mondiale – notamment la jeunesse – qui milite de plus en plus pour une prise de conscience des dirigeants mondiaux quant à l’urgence climatique, et l’inaction de ces derniers, cette nouvelle conférence suscite de nombreux espoirs quant à l’adoption d’actions concrètes pour faciliter la transition verte. Dans ce blogue, nous vous présenterons les enjeux discutés au cours des 12 jours de la COP26, ainsi que les promesses et les impacts liés à l’emploi et la création d’emplois verts dans le monde.

Enjeux et mesures concrètes

Comme à l’accoutumée des grandes rencontres climatiques de ces dernières années, de nombreux espoirs étaient portés sur la COP26 quant à l’adoption de mesures phares et d’actions concrètes de la part des gouvernants de ce monde. Parmi les grands enjeux qui ont été discutés : le maintien du réchauffement climatique sous la barre des 1,5°C, la réduction des gaz à effet de serre ou encore la sortie des énergies fossiles et le développement des énergies renouvelables.

De prime abord, nous pouvons constater que, en plus de l’Accord général de Glasgow signé samedi matin, des avancées notables ont été obtenues au terme des 12 jours de la conférence. En effet, parmi les réussites à souligner, nous notons l’engagement de plus de 100 pays à réduire de 30% d’ici 2030 leurs émissions de méthane, qui constitue un gaz dangereux pour l’environnement, responsable d’un quart du réchauffement climatique depuis l’ère préindustrielle (Le Monde).

Par ailleurs, une autre annonce importante concerne directement les énergies fossiles, responsables également d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, 19 pays – dont les États-Unis – se sont engagés à limiter ou ne plus financer les énergies fossiles dans leurs investissements à l’étranger, et davantage privilégier le développement et la promotion des énergies renouvelables.

Enfin, le Canada, par la voie du Premier ministre Justin Trudeau ainsi que du ministre de l’Environnement Steven Guilbeault, s’est également engagé sur plusieurs plans et a confirmé sa volonté de lutter plus efficacement contre le réchauffement climatique dans les prochaines années. Ainsi, le pays s’engage notamment à protéger 30% de son territoire (mers et océans) d’ici 2030 et consacrera 20% de son engagement financier (soit 5.3 milliards $) à la cause climatique dans les pays en développement (TVA Nouvelles). Cela donnera l’opportunité à de nombreux professionnels canadiens de l’environnement – biologistes, agents de conservation de la faune et de la flore, océanographes entre autres – de travailler avec leurs homologues étrangers, transmettre leur savoir et contribuer au développement des emplois verts ici au Canada et dans le monde.

Concilier opportunités économiques et environnement

« J’ai évolué ». C’est ce qu’a affirmé à Glasgow le Premier ministre du Québec François Legault, dont les positions vis-à-vis des changements climatiques ont toujours été quelque peu ambigües. Toutefois, ce dernier a présenté une batterie de mesures et de nombreuses annonces toutes autant bénéfiques pour l’environnement et qui permettront de créer des centaines voire des milliers d’emplois verts au Québec durant les années à venir.

Ainsi, M. Legault a notamment annoncé 5 milliards $ qui seront alloués à l’achat d’autobus urbains électriques, permettant un véritable essor de l’industrie, en plus de créer des emplois payants pour les ingénieurs électriques, les ingénieurs en environnement ou encore les contrôleurs d’émission de GES. « On a développé de nouveaux secteurs, on va, en même temps que réduire les GES, créer de nouvelles industries, comme les autobus électriques, comme les trains, l’hydrogène vert, comme les batteries. Là-dessus, j’ai évolué. Plus de richesse, moins de GES. », a affirmé le Premier ministre.

Par ailleurs, de nombreuses annonces concernant des entreprises privées ont également été faîtes, telle que l’investissement de 94 millions $ de la distillerie Diageo (Sallaberry de Valleyfield) avec les gouvernements pour réduire les GES de 40 000 tonnes par année, ou encore l’adoption par les entreprises Alcoa et Rio Tinto d’une nouvelle technologie permettant de mieux gérer les émissions de GES et les réduire de 5 millions de tonnes par an (TVA Nouvelles).

Si vous souhaitez en apprendre davantage sur les corps de métier au cœur de la transition verte, n’hésitez pas à consulter nos blogues mensuels, qui vous donneront un aperçu détaillé et un portrait des emplois verts de demain.

Sources :